APPRENDRE LE SON DES VOYELLES DE L'ALPHABET

La lettre E que l’on trouve régulièrement à la fin des mots est soit clairement muette, soit très légère, voire même inaudible.

Muette, inaudible, quelle différence me direz-vous ?

Dans le premier cas, elle n’influence pas la structure du mot : « a-mi » devient « a-mie » au féminin. Elle est totalement muette.

En revanche, dans les autres cas, elle joue un rôle déterminant : « pe-tit » (avec un T muet qui n’a pas de voisine à qui parler) se transforme ainsi en « pe-ti-te », qui compte désormais 3 syllabes (bien que le E soit effectivement inaudible dans la plupart des régions lorsque l’on énonce le mot dans sa globalité).

Cette distinction joue un rôle important dans l’apprentissage de la lecture et pendant les dictées.

Cela permet en effet dans un premier temps de sensibiliser les apprentis lecteurs à la présence ou non de E à la fin des mots.

On lit ainsi clairement « pi-ra-te » ou encore « mè-re », avant de répéter le mot en entier avec un E final naturellement plus léger.

Ceci nous permet par ailleurs de distinguer efficacement certains homonymes comme « mère » et « mer » par exemple.

En effet, bien qu’ils se prononcent de la même manière, le premier est composé de 2 syllabes tandis que le deuxième se compose d’une syllabe unique consonne-voyelle-consonne; avec un E qui n’a alors pas besoin d’accent pour faire le son [ɛ] (comme dans le mot « mer-cre-di »).